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    « Etre citoyen ».

    De nos jours, qui n’est pas citoyen, dans ce pays ?

    L’adjectif était totalement absent du vocabulaire politique et journalistique il y a encore moins de quinze ans. Et il ne se répand vraiment que depuis des toutes dernières années.

    Pourquoi est-il ainsi revenu en force ?

    Nous qui nous revendiquons de la qualité de « citoyens »depuis longtemps  sommes intéressés par vos idées, votre explication de ce phénomène. Car c’en est un : les mots ne sont jamais là par hasard !

    Nous avons bien quelques hypothèses, comme le  désarroi devant le triomphe des valeurs purement individuelles,  portées par la société marchande, le repli sur des identités qui enferment plus qu’elles ne libèrent.

     Mais nous avons surtout des questions : Pourquoi tant d’éditoriaux vertueux appelant à la « citoyenneté », pourquoi tant de références à celle-ci dans le discours de la plupart des hommes (et femmes) politiques qui par ailleurs, n’écoutent pas vraiment le peuple « souverain » c’est-à-dire les individus s’exprimant comme … citoyens ? Pourquoi tant d’entreprise s’engouffrent-elles dans ce créneau ? Quel rapport avec les « droits de l’homme » ? Quel rapport avec notre vie dans la société d’aujourd’hui :le mot est-il révélateur de nos maux ? A quoi engage-t-il exactement ,lorsque le journal a été replié, la télé éteinte ? D’où vient cette exigence… et où nous mène-t-elle ? Si elle nous mène quelque part…

     

    Des réponses ? D’autres questions?

     


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  • Avant la mondialisation, la social-démocratie fonctionnait par la redistribution des richesses ( impôts et sécurité sociale, essentiellement).

     

    Le pouvoir d'achat de tous les Européens est voué à diminuer rapidement: toutes nos grandes entreprises d’industries et de services sont destinées à être rachetées, tôt ou tard, par la Chine et l' Inde, dont les normes sociales ne sont pas les nôtres; et nous ne pourrons jamais être compétitifs avec eux, car nous ne pourrons pas diviser  par cinquante nos salaires et notre protection sociale.

     

    À partir de là, le reste suivra: car tous les prix des professions non concernées (travailleurs indépendants, services de proximité) devront s'aligner sur le pouvoir d'achat de la population.

     

    On pourrait dire que, dans le passé, les pays riches en ont intégré  d'autres pays (Japon), qui ne nous concurrençaient pas dans tous les domaines, et dont les prix ont augmenté  à mesure que leur population s'enrichissait, jusqu'à ce que les nôtres redeviennent compétitifs (le coût du travail, au Japon, était la moitié du coût français en 1960, il l’a égalé en 1980, et le dépasse aujourd’hui) : mais le Japon avait 200 millions d’habitants ; avec les 2,5 milliards d'hommes que représentent la Chine et l'Inde, dont seulement 500 millions s'enrichissent (relativement) par la mondialisation, et qui nous concurrenceront dans tous les domaines d’activité économique, c'est l'affaire de 2 ou 3 générations: voilà la nouveauté.

     

    Nous ne pourrons plus continuer à vivre longtemps éternellement aux frais de nos enfants en augmentant notre dette (la totalité de l'impôt sur le revenu ne sert plus qu'à payer les seuls intérêts de notre dette), qui, déjà, est en train de briser la solidarité entre générations.

     

    Seuls les Etats-Unis pourront durer un certain temps, les achats massifs de dollars par la Chine (sous forme de bons du trésor américains) leur permettant de s'endetter pour acheter les produits chinois - il n'y a pratiquement plus, aux Etats-Unis de produits industriels fabriqués aux USA (mais je me demande combien de temps cet accord, qui, pour l'instant, arrange les deux parties, pourra durer).

     

    Bref: quel socialisme, quelle social-démocratie, quelle redistribution des revenus, dans un contexte d'appauvrissement général? Que pourra faire le politique, à part répartir l’appauvrissement de façon plus ou moins égalitaire ?

     


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  • "Un projet de loi très volontariste pour un volontariat très peu loyal et très peu légitime"

    Après la crise du CPE et après la crise des banlieues de l'automne 2005, les assemblées parlementaires auront bientôt adopté une loi des plus troublantes relatives au volontariat assocaitif et à l'engagement éducatif.

    Jeunes (et moins jeunes) pourront prochainement selon leur(s) cas non plus être chômeurs, non plus être livrés à une précarité insoutenable, non plus être employés à un niveau de qualification et de rémunération sans rapport avec leurs études,  mais adopter le statut légal de "volontaire" oeuvrant dans les associations... chouette !

    A ceux qui se demandent ce que cela peut bien être un volontaire au sens légal, on peut dire que le "volontaire", ce sera une sorte de bénévole oeuvrant à temps plein dans le cadre d'un contrat pour lequel le code du travail ne s'aplliquera pas, et qui aura décidé de n'avoir aucune activité rémunérée dans sa vie pendant un temps... (il paraît que ce ne sera pas forcément quelqu'un d'aisé...)

    Chacun va pouvoir enfin s'épanouir pleinement dans un acte gratuit et généreux et entier et libre, qui bien sûr ne correspondra en rien à l'occupation d'un emploi appartenant normalement au marché du travail et régi par un code du travail tout ça...

    Il n'y a aucun risque, nous assurent le gouvernement et le Parlement car c'est marqué, dans la loi, que cela ne doit pas être le cas, alors que craint-on?

    Nul besoin d'aucune garantie ni d'aucune sanction inscrites dans la loi au cas où il y aurait des détournements de la loi car on peut et on doit  faire confiance aux employeurs du secteur associatif et des fondations diverses et variées. Pourquoi toujours la défiance dans ce pays, bon sang ???

    pour en savoir plus voir http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/volontariat-associatif.asp#volontariat_associatif_redepot (= dossier législatif sur le site web du Sénat)

     

     


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  • Le manifeste des imbéciles (suite)

     

    Voilà un an que certains d’entre nous ont pris l’initiative de répondre aux doctes et aux savants, généralement des journalistes et des politiciens qui savaient tout sur les mérites de la « Constitution de l’Europe ».

    Un an aussi que le peuple français s’est largement prononcé : avec imbécillité sans doute, puisque les doctes et les savants ne cessent depuis lors de nous en faire remontrance. Sans débat d’ailleurs. Ainsi par exemple le même journal qui avait titré « il n’y a pas de plan B », c’est-à-dire d’alternative en cas de refus du projet de « Constitution ,» titre aujourd’hui sans la moindre hésitation «le plan B  est mis en œuvre ».

    Autre ex : un sondage discrètement paru dans un deux  quotidiens montrent que 98%   des Français qui ont voté « non » persistent aujourd’hui dans leur position. L es  imbéciles restent donc des imbéciles. Mais plus fort : ils sont rejoints par une partie de ceux qui ont voté « oui » . Que d’imbéciles donc pour un pays auquel on a fourni tant de doctes explications.

     

    Nous proposons résolument de rester imbéciles  . Mais pour l’être jusqu’au bout, il faut faire vivre la célèbre formule : « il y a des imbéciles qui ne savaient pas que la chose était impossible, alors ils l’ont faite ».

     

    Oui, mais comment rester imbécile et imbécile jusqu’au bout ? Chaque semaine nous ferons ici le point sur les idées et propositions, les nôtres, les vôtres.


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